PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Un mois d’octobre politiquement chargé pour le Burundi
Bujumbura, Burundi (PANA)- Les Burundais ont commémoré lundi, dans le recueillement, le 20ème anniversaire de l’assassinat, dans un putsch militaire, du premier président élu de l’ère démocratique du pays, Melchior Ndadaye et de plusieurs de ses proches collaborateurs.
Le 14 octobre dernier, les populations s’étaient encore acquittées du devoir du souvenir en la mémoire du prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance nationale, qui avait combattu la colonisation belge avant d’être tué au lendemain de l’accès du Burundi à la souveraineté nationale, en 1962.
Comme à chacun de ces deux tristes anniversaires, les cérémonies officielles ont été réduites à des messes de requiem, des dépôts de gerbes de fleurs sur les tombes et les monuments des illustres disparus ainsi que la rediffusion, à titre posthume, des extraits de leurs discours historiques, pendant que subsistent néanmoins des interrogations dans l’opinion, sur les vrais commanditaires de ces crimes politiques aux contours aujourd’hui encore flous.
L’assassinat du prince Louis Rwagasore a éveillé des divisions inter-ethniques insidieuses pour régner sous la colonisation, avant d’exploser plus brutalement suite au coup d’Etat sanglant de 1993 contre feu président Melchior Ndadaye.
Les estimations les plus faibles font état d’au moins 300.000 morts dans la foulée du coup d’Etat militaire de 1993 et la guerre civile qui s’en est suivie.
Les clivages entre la majorité ethnique des Hutu et la minorité des Tutsi sont cependant en nette régression depuis l’accession au pouvoir, en 2005, du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ex-principale rébellion du pays, actuellement au pouvoir, de l’avis général des analystes politiques à Bujumbura.
C’est également sous le régime actuel que les Burundais attendent d’exorciser complètement les vieux démons ethniques avec la mise en place annoncée de la Commission nationale pour la vérité et la réconciliation nationale (CVR) qui vise à mettre fin à l’impunité des crimes qui ont endeuillé le pays depuis l’accession à l’indépendance nationale, en 1962, à la signature de l’accord global de cessez-le-feu de 2003.
La CVR, dans un pays où la plupart des acteurs politiques de ces dernières années sont encore actifs ou en vie, suscite cependant des impatiences dans l’opinion étant donné qu’elle avait été convenue lors des négociations inter-burundaises d’août 2000 à Arusha, en Tanzanie, qui ont débouché sur la signature d’un accord politique pour la paix et la réconciliation nationale.
Une certaine stabilité politique s’observe aussi depuis la fin des régimes transitoires, en 2005 et l’accès au pouvoir par la grande porte des urnes.
Dans l’homélie du jour, l’Evêque du diocèse de Bujumbura, Monseigneur Evariste Ngoyagoye, a usé de son autorité morale sur les acteurs politiques nationaux en leur demandant de persévérer dans la voie de la consolidation de la démocratie par l’alternance pacifique au pouvoir, surtout à l’approche des élections de 2015 qui suscitent déjà des passions inquiétantes dans les états-majors des partis.
-0- PANA FB/AAS/IBA 21oct2013
Le 14 octobre dernier, les populations s’étaient encore acquittées du devoir du souvenir en la mémoire du prince Louis Rwagasore, le héros de l’indépendance nationale, qui avait combattu la colonisation belge avant d’être tué au lendemain de l’accès du Burundi à la souveraineté nationale, en 1962.
Comme à chacun de ces deux tristes anniversaires, les cérémonies officielles ont été réduites à des messes de requiem, des dépôts de gerbes de fleurs sur les tombes et les monuments des illustres disparus ainsi que la rediffusion, à titre posthume, des extraits de leurs discours historiques, pendant que subsistent néanmoins des interrogations dans l’opinion, sur les vrais commanditaires de ces crimes politiques aux contours aujourd’hui encore flous.
L’assassinat du prince Louis Rwagasore a éveillé des divisions inter-ethniques insidieuses pour régner sous la colonisation, avant d’exploser plus brutalement suite au coup d’Etat sanglant de 1993 contre feu président Melchior Ndadaye.
Les estimations les plus faibles font état d’au moins 300.000 morts dans la foulée du coup d’Etat militaire de 1993 et la guerre civile qui s’en est suivie.
Les clivages entre la majorité ethnique des Hutu et la minorité des Tutsi sont cependant en nette régression depuis l’accession au pouvoir, en 2005, du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), ex-principale rébellion du pays, actuellement au pouvoir, de l’avis général des analystes politiques à Bujumbura.
C’est également sous le régime actuel que les Burundais attendent d’exorciser complètement les vieux démons ethniques avec la mise en place annoncée de la Commission nationale pour la vérité et la réconciliation nationale (CVR) qui vise à mettre fin à l’impunité des crimes qui ont endeuillé le pays depuis l’accession à l’indépendance nationale, en 1962, à la signature de l’accord global de cessez-le-feu de 2003.
La CVR, dans un pays où la plupart des acteurs politiques de ces dernières années sont encore actifs ou en vie, suscite cependant des impatiences dans l’opinion étant donné qu’elle avait été convenue lors des négociations inter-burundaises d’août 2000 à Arusha, en Tanzanie, qui ont débouché sur la signature d’un accord politique pour la paix et la réconciliation nationale.
Une certaine stabilité politique s’observe aussi depuis la fin des régimes transitoires, en 2005 et l’accès au pouvoir par la grande porte des urnes.
Dans l’homélie du jour, l’Evêque du diocèse de Bujumbura, Monseigneur Evariste Ngoyagoye, a usé de son autorité morale sur les acteurs politiques nationaux en leur demandant de persévérer dans la voie de la consolidation de la démocratie par l’alternance pacifique au pouvoir, surtout à l’approche des élections de 2015 qui suscitent déjà des passions inquiétantes dans les états-majors des partis.
-0- PANA FB/AAS/IBA 21oct2013