PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
Nigeria: La campagne électorale qui a viré à la violence à la Une de la presse
Lagos, Nigeria (PANA) - La presse nigériane a été largement dominée cette semaine par des récits sur la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 14 février 2015 qui commence petit à petit à prendre une tournure violente avec des diffamations, des injures et des actes de diabolisation entre les candidats en lice.
Les primaires des partis politiques ont été organisées dans la paix et la stabilité avant la fin de l'année 2014 et les candidats désignés par les partis ont été élus à la suite de campagnes qui se sont déroulées, contre toute attente, de manière transparente, libre, équitable et crédible, mais la campagne pour l'élection présidentielle est en train petit à petit de prendre une dimension non désirée.
Il faut signaler que les principaux candidats en lice pour la présidentielle 2015 ont signé un accord pour que la campagne électorale se déroule dans un climat de paix, pendant et après les élections. Mais à la lumière des récents développements, on a l'impression que cet accord a été violé par les deux partis en lice pour la conquête du palais présidentiel.
Le convoi du président Goodluck Jonathan du parti au pouvoir, le parti démocratique populaire (PDP) a été attaqué à Katsina, à Kano et récemment à Bauchi. Katsina est l'Etat où est originaire le candidat du principal parti de l'opposition (APC), le général à la retraite, Muhammadu Buhari.
Et comme si cela ne suffisait pas, un collaborateur de haut rang du président Jonathan, le chef Femi Fani-Kayode, a accusé le principal candidat de l'opposition, M. Buhari, de ne pas être éligible pour diriger le Nigeria en raison de ses diplômes falsifiés, lors d'un point de presse tenu à Abuja mercredi dernier.
"Le PDP met en garde Buhari pour son diplôme" a été la Une du quotidien nigérian, Daily Trust, jeudi dernier, avec un récit dans le journal faisant état de la requête du parti au pouvoir à l'endroit du leader de l'APC pour qu'il divulgue et publie son diplôme ou se rendre à la station de police la plus proche pour des enquêtes et des auditions.
Le PDP du président Jonathan a déclaré, en outre, dans les colonnes du journal, Daily Trust, que l'armée nigériane devrait envisager la possibilité de retirer à M. Buhari son grade de général et ses privilèges obtenus dans l'armée, ajoutant qu'il n'était "jamais qualifié" pour s'engager dans l'armée.
Le quotidien Vanguard a, quant à lui, traité le même sujet en réservant dans ses colonnes les répliques de l'accusé, titrant en gros "Buhari répond au PDP : laissez mes diplômes et parlez du chômage, de la corruption et de l'insécurité".
Selon le journal, le leader de l'APC aurait invité le parti au pouvoir à aborder au cours de sa campagne les problèmes qui secouent le Nigeria, à savoir le chômage, la corruption et l'insécurité au lieu de s’appesantir sur ses performances scolaires et ses diplômes.
"J'ai obtenu mon diplôme d'études supérieures à Cambridge/WASCE- a déclaré Buhari", a titré à la Une, le Daily Independent pour parler de cette histoire de falsification de diplôme dont serait accusé le leader de l'APC.
Sur le même sujet, le journal PUNCH a réservé à sa Une les accusations du parti au pouvoir à l'endroit du principal parti de l'opposition, en titrant "Le PDP veut que le ministre de la justice poursuive M. Buhari pour parjure".
Le PUNCH s'est également appesanti sur les répliques apportées par le leader de l'opposition qui aurait contacté l'université de Katshina pour publier ses résultats et ses performances obtenus dans cet établissement avec une autre Une de la semaine "L'université de Katsina publie l'état des résultats scolaires de M. Buhari".
Toujours dans le cadre des invectives et des attaques entre les partis dans le cadre de la campagne présidentielle, le directeur des médias et publicité de la campagne présidentielle du PDP, Fani-Kayode, a fait l'objet d'attaques mardi dernier sur la route de Katsina où devait se tenir un meeting de son parti.
"Un groupe de 35 vandales instrumentalisés qui scandaient le nom de "Sai Buhari", a lancé des pierres au convoi du président Jonathan. "Nous jugeons cet acte barbare, condamnable, honteux et hautement répréhensible", a accusé M. Kayode.
M. Fani-Kayode a également ajouté que son parti tiendra pour responsable M. Buhari et l'APC si un malheur arrivait au président Jonathan.
Le parti au pouvoir a encore lancé des accusations à l'endroit du candidat de l'opposition et son parti pour avoir violé l'accord d'Abuja en engageant de manière délibérée des nervis pour attaquer le convoi du président à Katsina, mardi, des accusations que le principal parti de l'opposition balaie d'un revers de main, en déclarant que la violence était une chose étrangère à son parti.
Les convois du président Jonathan, d'après la presse nigériane, auraient aussi fait l'objet d'attaques au niveau des Etats de Kan et de Bauchi.
"Les attaques à l'endroit du président à Katsina et à Bauchi : ces absurdités doivent cesser, d'après la présidence nigériane", a été le titre du quotidien, "This Day", qui relate dans ses colonnes, qu'au lendemain des récentes attaques du convoi du président Jonathan et les leaders du PDP au niveau des Etats de Katsina et de Bauchi par des militants soupçonnés d'appartenir à l'APC, la présidence nigériane a réagi vendredi avec beaucoup de colère, en déclarant que "ces absurdités doivent cesser", appelant le principal parti de l'opposition à calmer ses militants.
Le président du Sénat nigérian, David Mark, a également réagi furieusement, qualifiant les attaques contre le président Jonathan comme "une expression manifeste du désespoir total de l'opposition".
Les dirigeants du mouvement politique"ljaw nation" lors d'un meeting tenu à Yenagoa, dans l'Etat de Bayelsa, ont déclaré qu'à moins que le président nigérian obtienne un second mandat à la tête du pays, le Nigeria risque de sombrer dans la division.
Le conseiller spécial du président pour les affaires politiques, le Pr Rufai Ahmed Alkali, a aussi dans le même sillage, condamné ces soi-disant actes de l'opposition qui, selon lui, mettent en péril l'accord pour la paix et la non-violence signé récemment à Abuja par tous les candidats à la présidence nigériane.
"Exposé : des détails choquants!!!! Pourquoi le président Jonathan et son parti ont comploté à Katsina", s'est demandée une partie de la presse en ligne au Nigeria.
D'après la presse en ligne, les accusations du parti au pouvoir à l'endroit de l'opposition par rapport aux jets de pierres sur les convois du président à Katsina, pourraient ne pas être vrais.
Selon une partie de la presse en ligne, "une source très digne de confiance aurait révélé que c'est le PDP lui-même qui aurait recruté des autochtones en les armant et en leur faisant arborer des symboles de l'APC avec pour instructions de lancer des pierres contre le convoi du président Jonathan, dans le but de créer des ennuis et de ternir l'image de l'opposition. Ce complot délibéré orchestré par le parti au pouvoir a pour but de mettre à mal les Etats du Sud avec M. Buhari pour qu'ils se vengent de lui lorsqu'il s'y rendra pour y tenir des meetings".
"Et beaucoup d'argent aurait été payé à ces jeunes pour accomplir une telle action. Et comme prévu, le célèbre militant du parti au pouvoir, Asari Dokubo, a dansé à la musique et aux sons du parti au pouvoir en menaçant de s'en prendre à M. Buhari et à l'APC s'ils débarquent dans leurs localités pour y faire campagne", rapporte une partie de la presse en ligne.
-0- PANA VAO/AR/BAD/IS/SOC 24janv2015
Les primaires des partis politiques ont été organisées dans la paix et la stabilité avant la fin de l'année 2014 et les candidats désignés par les partis ont été élus à la suite de campagnes qui se sont déroulées, contre toute attente, de manière transparente, libre, équitable et crédible, mais la campagne pour l'élection présidentielle est en train petit à petit de prendre une dimension non désirée.
Il faut signaler que les principaux candidats en lice pour la présidentielle 2015 ont signé un accord pour que la campagne électorale se déroule dans un climat de paix, pendant et après les élections. Mais à la lumière des récents développements, on a l'impression que cet accord a été violé par les deux partis en lice pour la conquête du palais présidentiel.
Le convoi du président Goodluck Jonathan du parti au pouvoir, le parti démocratique populaire (PDP) a été attaqué à Katsina, à Kano et récemment à Bauchi. Katsina est l'Etat où est originaire le candidat du principal parti de l'opposition (APC), le général à la retraite, Muhammadu Buhari.
Et comme si cela ne suffisait pas, un collaborateur de haut rang du président Jonathan, le chef Femi Fani-Kayode, a accusé le principal candidat de l'opposition, M. Buhari, de ne pas être éligible pour diriger le Nigeria en raison de ses diplômes falsifiés, lors d'un point de presse tenu à Abuja mercredi dernier.
"Le PDP met en garde Buhari pour son diplôme" a été la Une du quotidien nigérian, Daily Trust, jeudi dernier, avec un récit dans le journal faisant état de la requête du parti au pouvoir à l'endroit du leader de l'APC pour qu'il divulgue et publie son diplôme ou se rendre à la station de police la plus proche pour des enquêtes et des auditions.
Le PDP du président Jonathan a déclaré, en outre, dans les colonnes du journal, Daily Trust, que l'armée nigériane devrait envisager la possibilité de retirer à M. Buhari son grade de général et ses privilèges obtenus dans l'armée, ajoutant qu'il n'était "jamais qualifié" pour s'engager dans l'armée.
Le quotidien Vanguard a, quant à lui, traité le même sujet en réservant dans ses colonnes les répliques de l'accusé, titrant en gros "Buhari répond au PDP : laissez mes diplômes et parlez du chômage, de la corruption et de l'insécurité".
Selon le journal, le leader de l'APC aurait invité le parti au pouvoir à aborder au cours de sa campagne les problèmes qui secouent le Nigeria, à savoir le chômage, la corruption et l'insécurité au lieu de s’appesantir sur ses performances scolaires et ses diplômes.
"J'ai obtenu mon diplôme d'études supérieures à Cambridge/WASCE- a déclaré Buhari", a titré à la Une, le Daily Independent pour parler de cette histoire de falsification de diplôme dont serait accusé le leader de l'APC.
Sur le même sujet, le journal PUNCH a réservé à sa Une les accusations du parti au pouvoir à l'endroit du principal parti de l'opposition, en titrant "Le PDP veut que le ministre de la justice poursuive M. Buhari pour parjure".
Le PUNCH s'est également appesanti sur les répliques apportées par le leader de l'opposition qui aurait contacté l'université de Katshina pour publier ses résultats et ses performances obtenus dans cet établissement avec une autre Une de la semaine "L'université de Katsina publie l'état des résultats scolaires de M. Buhari".
Toujours dans le cadre des invectives et des attaques entre les partis dans le cadre de la campagne présidentielle, le directeur des médias et publicité de la campagne présidentielle du PDP, Fani-Kayode, a fait l'objet d'attaques mardi dernier sur la route de Katsina où devait se tenir un meeting de son parti.
"Un groupe de 35 vandales instrumentalisés qui scandaient le nom de "Sai Buhari", a lancé des pierres au convoi du président Jonathan. "Nous jugeons cet acte barbare, condamnable, honteux et hautement répréhensible", a accusé M. Kayode.
M. Fani-Kayode a également ajouté que son parti tiendra pour responsable M. Buhari et l'APC si un malheur arrivait au président Jonathan.
Le parti au pouvoir a encore lancé des accusations à l'endroit du candidat de l'opposition et son parti pour avoir violé l'accord d'Abuja en engageant de manière délibérée des nervis pour attaquer le convoi du président à Katsina, mardi, des accusations que le principal parti de l'opposition balaie d'un revers de main, en déclarant que la violence était une chose étrangère à son parti.
Les convois du président Jonathan, d'après la presse nigériane, auraient aussi fait l'objet d'attaques au niveau des Etats de Kan et de Bauchi.
"Les attaques à l'endroit du président à Katsina et à Bauchi : ces absurdités doivent cesser, d'après la présidence nigériane", a été le titre du quotidien, "This Day", qui relate dans ses colonnes, qu'au lendemain des récentes attaques du convoi du président Jonathan et les leaders du PDP au niveau des Etats de Katsina et de Bauchi par des militants soupçonnés d'appartenir à l'APC, la présidence nigériane a réagi vendredi avec beaucoup de colère, en déclarant que "ces absurdités doivent cesser", appelant le principal parti de l'opposition à calmer ses militants.
Le président du Sénat nigérian, David Mark, a également réagi furieusement, qualifiant les attaques contre le président Jonathan comme "une expression manifeste du désespoir total de l'opposition".
Les dirigeants du mouvement politique"ljaw nation" lors d'un meeting tenu à Yenagoa, dans l'Etat de Bayelsa, ont déclaré qu'à moins que le président nigérian obtienne un second mandat à la tête du pays, le Nigeria risque de sombrer dans la division.
Le conseiller spécial du président pour les affaires politiques, le Pr Rufai Ahmed Alkali, a aussi dans le même sillage, condamné ces soi-disant actes de l'opposition qui, selon lui, mettent en péril l'accord pour la paix et la non-violence signé récemment à Abuja par tous les candidats à la présidence nigériane.
"Exposé : des détails choquants!!!! Pourquoi le président Jonathan et son parti ont comploté à Katsina", s'est demandée une partie de la presse en ligne au Nigeria.
D'après la presse en ligne, les accusations du parti au pouvoir à l'endroit de l'opposition par rapport aux jets de pierres sur les convois du président à Katsina, pourraient ne pas être vrais.
Selon une partie de la presse en ligne, "une source très digne de confiance aurait révélé que c'est le PDP lui-même qui aurait recruté des autochtones en les armant et en leur faisant arborer des symboles de l'APC avec pour instructions de lancer des pierres contre le convoi du président Jonathan, dans le but de créer des ennuis et de ternir l'image de l'opposition. Ce complot délibéré orchestré par le parti au pouvoir a pour but de mettre à mal les Etats du Sud avec M. Buhari pour qu'ils se vengent de lui lorsqu'il s'y rendra pour y tenir des meetings".
"Et beaucoup d'argent aurait été payé à ces jeunes pour accomplir une telle action. Et comme prévu, le célèbre militant du parti au pouvoir, Asari Dokubo, a dansé à la musique et aux sons du parti au pouvoir en menaçant de s'en prendre à M. Buhari et à l'APC s'ils débarquent dans leurs localités pour y faire campagne", rapporte une partie de la presse en ligne.
-0- PANA VAO/AR/BAD/IS/SOC 24janv2015