Les medias gambiens félicités pour avoir dénoncé la violence sexuelle et sexiste
Banjul, Gambie (PANA) - Emmanuel D. Joof, président de la Commission nationale des droits de l'homme de Gambie (NHRC), a félicité les médias, y compris les médias sociaux, pour les efforts considérables qu'ils ont déployés pour dénoncer les abus et la violence sexuelle et sexiste dans le pays.
"Nous les avons exhortés à toujours garder à l'esprit l'intérêt supérieur des victimes et le strict respect de ses normes éthiques lors de la dénonciation des violences sexuelles et sexistes et des questions relatives aux enfants. La vie privée, l'honneur et la dignité des victimes et des survivants doivent toujours être pris en compte de manière prioritaire", a-t-il dit dans une déclaration mise à la disposition de la PANA à Banjul mardi.
"Nous avons appelé les ministères de la Santé et du Genre, de l'Enfance et de la Protection sociale à intensifier leurs efforts pour créer un environnement plus protecteur pour les victimes de violences sexuelles. Des services essentiels, notamment des programmes de santé, psychosociaux et de réadaptation et de réintégration, doivent être mis en place pour soutenir les victimes et les survivants,"a-t-il poursuivi
Le président Joof a déclaré qu'en tant que société, il est nécessaire d'entamer des conversations sérieuses à tous les niveaux sur les facteurs qui engendrent la violence sexuelle et sexiste et sur nos rôles individuels dans sa perpétuation.
"Nous devons nous interroger sur les aspects de notre culture, y compris le patriarcat, qui subordonnent les femmes, perpétuent la masculinité et blâment et dénigrent les victimes pour les abus et les violations dont elles sont victimes, et encourager tout le monde, en particulier les filles, les femmes et les enfants, à signaler aux autorités compétentes toutes les formes de violence sexuelle et sexiste dont ils sont victimes ou dont ils ont connaissance", a-t-il souligné.
Selon lui, la CNDH comprend que certains facteurs empêchent les victimes et les témoins de signaler les cas à la police ou à d'autres organes statutaires.
Il a également souligné que pour préserver la confiance dans notre système de protection, les organes statutaires ayant l'obligation de protéger doivent veiller à ce que les affaires fassent l'objet d'une enquête rapide et que les auteurs soient poursuivis pour leurs crimes, et que les victimes et les dénonciateurs soient protégés contre la victimisation.
"La Commission nationale des droits de l'homme continuera d'impliquer toutes les parties prenantes et les détenteurs d'obligations afin d'élaborer des stratégies pour la protection efficace des victimes et des survivants et de mettre fin à l'impunité qui a sapé la confiance dans notre système de protection. Nous devons faire plus pour les membres vulnérables de notre société et la protection des filles, des femmes et des enfants, est primordiale", a-t-il déclaré.
-0- PANA MSS/VAO/BAI/JSG 13avr2021