Le groupe consultatif sur la vaccination en Afrique préconise l'adoption d'un vaccin anti-papillomavirus à dose unique
Brazzaville, Congo (PANA) - Le cancer du col de l'utérus représente un fardeau important en Afrique subsaharienne, avec 120.000 cas par an sur un total mondial de 690.000, encore aggravé par l'épidémie de VIH, a déclaré vendredi le Bureau régional pour l'Afrique de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Afin d'accélérer les progrès contre le cancer du col de l'utérus, le Groupe consultatif technique régional de l'OMS sur la vaccination en Afrique (RITAG), lors d'une réunion tenue du 7 au 9 novembre 2023, a exhorté les pays à adopter un calendrier à dose unique pour le vaccin contre le papillomavirus humain (HPV) en Afrique, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2022. La mise en œuvre de cette recommandation représente une avancée significative dans la lutte de la région contre le cancer du col de l'utérus.
À l'heure actuelle, 27 pays africains ont intégré le vaccin contre le papillomavirus dans leurs programmes de vaccination de routine, en mettant l'accent sur les filles âgées de 9 à 14 ans, a indiqué l'OMS dans un communiqué.
En novembre 2023, le Togo est devenu le dernier pays à introduire le vaccin contre le papillomavirus humain pour protéger les adolescentes contre la principale cause de cancer du col de l'utérus, après le Nigeria qui a introduit le vaccin contre le papillomavirus en octobre 2023.
Dans l'ensemble, la couverture vaccinale contre le papillomavirus reste faible. En 2022, la couverture de la première dose dans la région africaine n'était que de 33 %, en deçà de l'objectif mondial de 90 %. Il est essentiel d'augmenter la couverture pour réduire le fardeau du cancer du col de l'utérus et améliorer les résultats en matière de santé publique.
Toutefois, des difficultés telles que l'approvisionnement limité en vaccins ont entravé les efforts visant à rattraper les groupes d'âge plus élevés dans certaines régions.
En réponse à l'évolution des données et des défis, des pays comme le Cameroun et le Cabo Verde ont fait preuve d'adaptabilité en passant à un schéma à dose unique et en étendant la vaccination aux garçons.
En outre, l'approbation d'un schéma à dose unique par les groupes consultatifs techniques nationaux sur la vaccination (NITAG) dans 16 pays africains souligne l'importance de stratégies rationalisées et rentables.
Pour accélérer les progrès, l'OMS met l'accent sur une approche stratégique qui comprend le plaidoyer politique, la coordination globale, l'optimisation des ressources, les partenariats multisectoriels et le renforcement des systèmes de santé.
"En intégrant la vaccination contre le papillomavirus à d'autres programmes de santé et en garantissant un accès équitable, nous pouvons accélérer les progrès en matière de protection contre le cancer du col de l'utérus", déclare le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique.
Le RITAG recommande plusieurs actions clés, notamment l'adoption d'un calendrier à dose unique, l'extension de la vaccination aux groupes d'âge plus élevés et aux garçons lorsque c'est possible, la priorité donnée aux personnes immunodéprimées, le renforcement des efforts de sensibilisation et de communication, et la promotion de l'apprentissage entre pairs pour des stratégies de prestation de services optimales.
L'approbation par le RITAG d'un calendrier de vaccination contre le VPH à dose unique marque un tournant dans la lutte de l'Afrique contre le cancer du col de l'utérus. En mettant en œuvre ces recommandations et en adoptant une approche stratégique, la région peut faire des progrès significatifs dans la prévention de cette maladie et assurer un avenir plus sain à sa population.
-0- PANA MA/BAI/JSG/SOC 01mars2024