PANAPRESS
Agence Panafricaine d'information
La panne du dialogue, l'enlèvement de journalistes et la chute du dinar à la Une de la presse libyenne
Tripoli, Libye (PANA) - Les journaux libyens paraissant cette semaine se sont focalisés sur l'impasse dans laquelle s'est engouffré le dialogue inter-libyen, en panne depuis le changement du représentant du Secrétaire général de l'ONU, Bernardino Leon, par le diplomate allemand, Martin Kohler.
Une situation qui a poussé le Conseil de sécurité à sortir de sa réserve pour exhorter les protagonistes libyens à finaliser un accord politique, où la dégringolade du dinar, autre sujet soulevé par la presse, a provoqué le courroux des citoyens qui sont très remontés contre la Banque centrale de Libye, accusée d'indigence pour avoir été incapable d'enrayer la chute de la monnaie locale face au dollar.
Le portail d'information libyen Afrigatenews a rapporté que face à la panne du dialogue inter-libyen facilité par la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (Manul), le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté tous les participants libyens au dialogue à approuver et à signer l'Accord politique pour la formation d'un gouvernement d'entente nationale et a appelé toutes les parties prenantes libyennes à travailler rapidement à la mise en place de ce gouvernement, pour le bénéfice de tous les Libyens.
Selon le journal, les membres du Conseil ont exprimé leur soutien en faveur d'un processus inclusif qui prend en compte les Libyens de toutes les communautés et de toutes les parties du pays et ont encouragé la Mission d'Appui des Nations unies en Libye à déployer les efforts nécessaires pour coordonner l'assistance internationale à l'appui du futur gouvernement d'entente nationale.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé sa préoccupation face à la crise politique, sécuritaire et institutionnelle en cours en Libye et à la menace croissante du terrorisme dans le pays, selon le journal qui rapporte que les membres du Conseil ont souligné que l'Accord politique pour la formation d'un gouvernement d'entente nationale finalisé par les parties libyennes au mois d'octobre présente une opportunité réelle de résoudre la situation actuelle, après des consultations amples et exhaustives réalisées dans le cadre du dialogue mené par les parties, sous l'égide des Nations unies.
Dans le même contexte, News al-Hadath a rapporté que 90 députés de la Chambre des représentants (Parlement) ont signé une pétition approuvant une proposition présentée par leurs collègues députés de la région-sud relative à l'accord politique final et la formation d’un gouvernement de consensus national pour sortir de la crise qui secoue actuellement le pays.
La proposition présentée par les députés du Sud sur l'accord politique porte sur deux articles ayant trait, selon le même journal, le premier à l'approbation de l'accord politique final et la formation d'un gouvernement de consensus national à deux conditions essentielles: d'abord "la reconsidération du Conseil de la présidence du gouvernement en ajoutant un vice-Premier ministre pour la région de l'Est et un autre pour la région du Sud".
La seconde condition stipule, selon News al-Hadath, que "le mécanisme de prise de décision pour les postes supérieurs de souveraineté civils, militaires et de sécurité se fasse à l’unanimité au sein du Conseil de la présidence du gouvernement".
"Libya al-Mostakbal" s'est intéressé à l'enlèvement de deux journaliste à Tripoli en moins d'une semaine, affirmant qu'il s'agit d'une recrudescence grave de la violence ciblant des professionnels des médias dans une tentative de museler la presse et de la maintenir à la solde des groupes et milices armées, citant à cet égard, un communiqué de l'Organisation de défense des journalistes, Reporters sans frontières, qui a dénoncé ces kidnappings.
Le même journal s'est fait l'écho de la réaction du Comité national libyen pour les droits de l'Homme qui a vivement condamné l'enlèvement du journaliste Moataz al-Kharayef dans le quartier de Dahra, à Tripoli, la capitale libyenne en proie à la persistance de la violence et à une vague d'enlèvements de journalistes.
Le journal a indiqué que le Comité libyen des droits de l'Homme évoque "des pratiques criminelles et lâches, visant à sévir contre les médias, les journalistes et la liberté de la presse" et a assimilé "le ciblage des travailleurs dans le domaine de l'action humanitaire en Libye à un autre crime qui s'ajoute à une série de crimes et de violations".
Selon "Libya al-Mostakbal", le Comité a exprimé sa grave préoccupation à propos de l'enlèvement de M. al-Kharayef et de son confrère Ayman Mohamed Omar Abou Ras, enlevé plutôt, en faisant assumer la responsabilité juridique et pénale aux ravisseurs, les appelant à les libérer rapidement. Il a invité le Département des droits de l'Homme et de la primauté de la loi de la Mission de l'ONU et Human Rights Watch et Amnesty International à intervenir rapidement pour obtenir leur libération, rapporte le journal.
"Al-Wassat" a affirmé, pour sa part, que les attaques contre la Banque centrale de Libye (Bcl) à Tripoli se sont intensifiées avec l'aggravation de la crise du dinar dont le taux de change par rapport au dollar américain a chuté, atteignant 3,70 dinars pour un dollar sur le marché noir, conduisant à une nouvelle vague de hausse des prix, alors que le taux officiel est de 1,36 dinar pour un dollar américain.
Le journal a ajouté que face aux appels à manifester devant le siège de la Bcl à Tripoli, relayés sur les réseaux sociaux pour protester contre le prix élevé du dollar face au dinar, le directeur du Bureau d'information, Issam al-Aoul, a adressé un message aux manifestants, en disant que "le bon endroit pour manifester, ce sont les sites de production et d'exportation de pétrole", signalant qu’ils "ont choisi le mauvais endroit".
"Al-Wassat" a rappelé que les derniers mois, les Libyens, révoltés par la hausse vertigineuse du dollar, avaient décidé de boycotter l’achat du dollar, rappelant la plus sombre phase de l’histoire du pays sous l’ancien régime lorsque la Libye était soumise à un embargo total dans le cadre de l’affaire "Lockerbie", il y a quelque vingt ans où le dinar avait plongé à son plus bas niveau.
-0- PANA BY/BEH/IBA 15novembre2015
Une situation qui a poussé le Conseil de sécurité à sortir de sa réserve pour exhorter les protagonistes libyens à finaliser un accord politique, où la dégringolade du dinar, autre sujet soulevé par la presse, a provoqué le courroux des citoyens qui sont très remontés contre la Banque centrale de Libye, accusée d'indigence pour avoir été incapable d'enrayer la chute de la monnaie locale face au dollar.
Le portail d'information libyen Afrigatenews a rapporté que face à la panne du dialogue inter-libyen facilité par la Mission d'Appui des Nations unies en Libye (Manul), le Conseil de sécurité des Nations unies a exhorté tous les participants libyens au dialogue à approuver et à signer l'Accord politique pour la formation d'un gouvernement d'entente nationale et a appelé toutes les parties prenantes libyennes à travailler rapidement à la mise en place de ce gouvernement, pour le bénéfice de tous les Libyens.
Selon le journal, les membres du Conseil ont exprimé leur soutien en faveur d'un processus inclusif qui prend en compte les Libyens de toutes les communautés et de toutes les parties du pays et ont encouragé la Mission d'Appui des Nations unies en Libye à déployer les efforts nécessaires pour coordonner l'assistance internationale à l'appui du futur gouvernement d'entente nationale.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a exprimé sa préoccupation face à la crise politique, sécuritaire et institutionnelle en cours en Libye et à la menace croissante du terrorisme dans le pays, selon le journal qui rapporte que les membres du Conseil ont souligné que l'Accord politique pour la formation d'un gouvernement d'entente nationale finalisé par les parties libyennes au mois d'octobre présente une opportunité réelle de résoudre la situation actuelle, après des consultations amples et exhaustives réalisées dans le cadre du dialogue mené par les parties, sous l'égide des Nations unies.
Dans le même contexte, News al-Hadath a rapporté que 90 députés de la Chambre des représentants (Parlement) ont signé une pétition approuvant une proposition présentée par leurs collègues députés de la région-sud relative à l'accord politique final et la formation d’un gouvernement de consensus national pour sortir de la crise qui secoue actuellement le pays.
La proposition présentée par les députés du Sud sur l'accord politique porte sur deux articles ayant trait, selon le même journal, le premier à l'approbation de l'accord politique final et la formation d'un gouvernement de consensus national à deux conditions essentielles: d'abord "la reconsidération du Conseil de la présidence du gouvernement en ajoutant un vice-Premier ministre pour la région de l'Est et un autre pour la région du Sud".
La seconde condition stipule, selon News al-Hadath, que "le mécanisme de prise de décision pour les postes supérieurs de souveraineté civils, militaires et de sécurité se fasse à l’unanimité au sein du Conseil de la présidence du gouvernement".
"Libya al-Mostakbal" s'est intéressé à l'enlèvement de deux journaliste à Tripoli en moins d'une semaine, affirmant qu'il s'agit d'une recrudescence grave de la violence ciblant des professionnels des médias dans une tentative de museler la presse et de la maintenir à la solde des groupes et milices armées, citant à cet égard, un communiqué de l'Organisation de défense des journalistes, Reporters sans frontières, qui a dénoncé ces kidnappings.
Le même journal s'est fait l'écho de la réaction du Comité national libyen pour les droits de l'Homme qui a vivement condamné l'enlèvement du journaliste Moataz al-Kharayef dans le quartier de Dahra, à Tripoli, la capitale libyenne en proie à la persistance de la violence et à une vague d'enlèvements de journalistes.
Le journal a indiqué que le Comité libyen des droits de l'Homme évoque "des pratiques criminelles et lâches, visant à sévir contre les médias, les journalistes et la liberté de la presse" et a assimilé "le ciblage des travailleurs dans le domaine de l'action humanitaire en Libye à un autre crime qui s'ajoute à une série de crimes et de violations".
Selon "Libya al-Mostakbal", le Comité a exprimé sa grave préoccupation à propos de l'enlèvement de M. al-Kharayef et de son confrère Ayman Mohamed Omar Abou Ras, enlevé plutôt, en faisant assumer la responsabilité juridique et pénale aux ravisseurs, les appelant à les libérer rapidement. Il a invité le Département des droits de l'Homme et de la primauté de la loi de la Mission de l'ONU et Human Rights Watch et Amnesty International à intervenir rapidement pour obtenir leur libération, rapporte le journal.
"Al-Wassat" a affirmé, pour sa part, que les attaques contre la Banque centrale de Libye (Bcl) à Tripoli se sont intensifiées avec l'aggravation de la crise du dinar dont le taux de change par rapport au dollar américain a chuté, atteignant 3,70 dinars pour un dollar sur le marché noir, conduisant à une nouvelle vague de hausse des prix, alors que le taux officiel est de 1,36 dinar pour un dollar américain.
Le journal a ajouté que face aux appels à manifester devant le siège de la Bcl à Tripoli, relayés sur les réseaux sociaux pour protester contre le prix élevé du dollar face au dinar, le directeur du Bureau d'information, Issam al-Aoul, a adressé un message aux manifestants, en disant que "le bon endroit pour manifester, ce sont les sites de production et d'exportation de pétrole", signalant qu’ils "ont choisi le mauvais endroit".
"Al-Wassat" a rappelé que les derniers mois, les Libyens, révoltés par la hausse vertigineuse du dollar, avaient décidé de boycotter l’achat du dollar, rappelant la plus sombre phase de l’histoire du pays sous l’ancien régime lorsque la Libye était soumise à un embargo total dans le cadre de l’affaire "Lockerbie", il y a quelque vingt ans où le dinar avait plongé à son plus bas niveau.
-0- PANA BY/BEH/IBA 15novembre2015