Effets inattendus de « El Niño » sur la production vivrière au Burundi
Bujumbura, Burundi (PANA) - Les précipitations supérieures à la moyenne enregistrées en octobre et novembre suite au phénomène climatique de « El Niño », ont paradoxalement donné lieu à des conditions végétatives favorables à l'augmentation de la production de diverses cultures, comme le maïs, le riz, le sorgho, le manioc, la patate douce, la banane et les pâturages, a-t-on appris, mercredi, auprès du bureau burundais de l’Office des Nations unies pour les affaires humanitaires (OCHA).
Dans un rapport sur la sécurité alimentaire au Burundi, l’Agence humanitaire onusienne souligne le début « opportun » de la petite saison des pluies, en fin septembre 2023, qui a permis un démarrage « typique » de la saison culturale 2024 A.
Ainsi, la plupart des régions du Burundi devraient connaître de bons résultats de sécurité alimentaire jusqu'en janvier 2024, soutenus par les stocks alimentaires de la saison 2023 B.
Parmi les défis immédiats à la sécurité alimentaire au Burundi, OCHA relève les prix alimentaires élevés, la pénurie de carburant, l’accès restreint aux opportunités transfrontalières et le faible coût de la main d’œuvre.
Par ailleurs, des zones localisées dispersées à travers le pays ont été touchées par l'érosion, les glissements de terrain et les inondations qui ont détruit les cultures et les infrastructures, notamment les maisons d'habitation, les infrastructures publiques, les ponts et les routes.
Au Burundi, le secteur de l’agriculture occupe plus de 90% de la population et fournit 95% de l’offre alimentaire nationale, dans les données officielles.
Environ 25% des dépenses publiques sont consacrées à ce secteur économique qui, pour se développer encore plus, doit trouver des solutions aux conflits fonciers, à la pression démographique sur les terres et sur les écosystèmes naturels protégés, au faible pouvoir d'achat et d’accès difficile des familles rurales au crédit agricole, selon les analystes.
-0- PANA FB/JSG/SOC 20déc2023