97 pour cent des personnes déplacées au Soudan sont confrontées à des niveaux élevés de famine
Genève, Suisse (PANA)- 97% des personnes déplacées à l'intérieur du Soudan et des civils qui sont restés sur place sont confrontés à des niveaux élevés de famine. Des experts indépendants des Nations Unies ont lancé un avertissement jeudi, accusant les troupes gouvernementales et leurs rivales, les Forces de soutien rapide (RSF), d'utiliser des « tactiques de famine » à l'encontre de 25 millions de civils dans le pays.
« Jamais dans l'histoire moderne, autant de personnes n'ont été confrontées à la faim et à la famine qu'au Soudan aujourd'hui », ont déclaré les experts nommés par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies.
Le camp de Zamzam dans le Nord du Darfour, qui abrite un demi-million de personnes déplacées à l'intérieur du pays, connaît les conditions les plus difficiles. D'autres camps de personnes déplacées à El Fasher sont également menacés par la famine.
« Pour que la famine prenne fin au Soudan, il faut que RSF et SAF cessent immédiatement d'entraver l'acheminement de l'aide au Soudan par des obstacles bureaucratiques et administratifs, des attaques contre les répondants locaux et que les gouvernements étrangers cessent leur soutien financier et militaire », ont souligné les experts.
« Il est essentiel que les organisations humanitaires utilisent tous les canaux disponibles pour les livraisons humanitaires, y compris les routes les moins utilisées, afin de garantir que l'aide parvienne aux populations les plus vulnérables ».
Les experts - qui ne sont pas rémunérés par l'ONU et ne représentent aucun gouvernement ou organisation - ont déclaré qu'avec leurs soutiens étrangers, les armées rivales qui se livrent à une guerre civile depuis 18 mois sont « responsables de ce qui est apparemment une utilisation délibérée de la famine, constituant des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre en vertu du droit international ».
-0- PANA MA/BAI/JSG/SOC 18oct2024